- berlingot
-
• berlinguaux 1618; it. berlingozzo, sorte de gâteau1 ♦ Bonbon aux fruits, à la menthe, de forme tétraédrique.2 ♦ Emballage pour les liquides, de la forme du bonbon. Un berlingot de lait. — Conditionnement de plastique souple, pour les petites doses de liquide. Berlingot d'eau de Javel.berlingotn. m. Bonbon de sucre en forme de tétraèdre.I.⇒BERLINGOT1, subst. masc.TRANSP. Voiture ressemblant à une berline mais ayant un seul fond. En berlingot; ... et on part dans le berlingot en cape de cinabre! (J. DE LA VARENDE, Le Centaure de Dieu, 1938, p. 202).SYNT. Berlingot à rideaux de cuir; mettre qqn dans un berlingot; vieux berlingot.— [P. anal. de forme ou de fonction] Roulotte :• 1. Cette maison en marche (...) était l'ancien établissement d'Ursus, amplifié par le succès, et de tréteau promu théâtre, (...). D'où venait cette croissance de la cahute misérable en berlingot olympique?HUGO, L'Homme qui rit, t. 2, 1869, p. 82.— P. ext., fam. et péj. Voiture en mauvais état, passée de mode :• 2. M. de Marsan [au docteur] : — (...). Nous passons sans transition du style Rambouillet (...) au vocabulaire à peine mitigé des dames de la Halle. Et tiens, pas plus tard qu'hier (...) elle [Juliette] appelait ma voiture un berlingot!O. FEUILLET, Scènes et proverbes, 1851, p. 38.— Arg. Fiacre; taxi (cf. ESN. 1966). Arg. milit. Avion. « Suis le berlingot qui monte en chandelle », MUSIDORA, [Fantasio, 1-8-16, p. 67] (ESN. Poilu 1919, p. 73).PRONONC. ET ORTH. :[
]. FÉR. 1768 admet également brelingot.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1739 dans ESN. 1740 Berlingot, Brelingot (Ac.); considéré comme peu usité dep. Ac. 1878.Dér. de berlingue, brelingue, altération de berline sous l'infl. de mots issus de l'étymon a. h. all. bretling « petite planche » (cf. en part. FEW t. 14, 1, 273b-275), v. brelan; suff. -ot.STAT. — Fréq. abs. littér. :9.BBG. — HASSELROT (B.). Ét. sur la vitalité de la formation dimin. fr. au 20e s. Uppsala, 1972, p. 26. — Mots rares 1965.II.⇒BERLINGOT2, subst. masc.A.— CONFISERIE. Bonbon dur, de forme tétraédrique, souvent à rayures bicolores, préparé avec du sucre caramélisé et aromatisé de divers parfums (fruits, menthe). Donner des berlingots, sucer un berlingot :• 1. ... Jean préférait des berlingots, car il aimait les sucreries. (...) ils prirent, (...), pour deux sous de bonbons blancs et rouges.MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 1, Petit soldat, 1885, p. 189.— [P. anal. de forme, de couleur, de consistance] La pluie (...) se suspend en berlingots convexes (PONGE, Le Parti pris des choses, 1942, p. 7).♦ Spéc., PAPET. (ET CART.), MAT. PLAST. Emballage de carton ou de plastique, ayant généralement la forme d'un tétraèdre, contenant certains liquides normalisés, comme du lait, des jus de fruit ou du shampooing liquide.Rem. Attesté dans Lar. encyclop., DUB., Lar. Lang. fr.— P. métaph. :• 2. La haine est un levier plus puissant que l'amour. Certes, tu pourras l'oublier. Certes, tu voudras essayer de toutes les douceurs, de toutes ces choses fades et sucrées que resucent, entre langue et luette, les petites cousines sentimentales. Tu te gaveras des berlingots de l'amour. Et tu les recracheras. Tu les recracheras avec le reste!H. BAZIN, Vipère au poing, 1948, p. 230.B.— Arg. Sexe masculin; p. ext., sexe féminin (cf. ESN. 1966).— Arg. milit. Balle :• 3. L'un d'eux [des uhlans], de sentinelle (...) n'eut pas le temps de me voir, que je lui flanquai un berlingot dans la paillasse.J. RICHEPIN, Les Morts bizarres, 1876, p. 21.PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1618 [1re éd. 1604] berlinguaux « sorte de pâtisserie » (Contrelésine [texte traduit de l'ital.], éd. 1618, f. 112 r°, cité par P. BARBIER dans Bull. dialectologie romane, t. IV, 1912, p. 47).Prob. empr. à l'ital. berlingozzo « sorte de macaron » (XVe s. PULCI dans BATT.) à rattacher à l'ital. berlengo « table (où l'on prend les repas) » (1557, VARCHI, ibid.), de même que l'ital. de Romagne-milie berlénc « galette » (DEI), le toscan berlingaccio « Jeudi-ras » et le verbe berlingare « se mettre à table » (DEVOTO-OLI; MIGL.-DURO). L'ital. berlingo est empr. à l'a.fr. brelenc « table sur laquelle on joue aux dés » (DEVOTO; DEI) v. brelan. L'a. prov. berlingot également empr. à l'ital. est attesté dep. 1511 (PANSIER t. 3).STAT. — Fréq. abs. littér. :27.BBG. — HOPE 1971, p. 277. — VIDOS (B.E.). Contribution à l'ét. du lex. fr. Fr. mod. 1940, t. 8, p. 137.1. berlingot [bɛʀlɛ̃go] n. m.ÉTYM. 1739; de berlingue, var. de berline p.-ê. d'après les dér. de l'anc. haut allemand bretling « planchette » (→ Brelan), ou (Guiraud) du rad. lat. berl-, correspondant à l'anc. franç. berele (→ Bélière), et suff. -ingue.❖1 Anciennt. Demi-berline à un seul fond. ⇒ Coupé.0 (…) le ci-devant marquis de Chargebœuf (…) arriva de sa terre à Cinq-Cygne, dans une espèce de calèche que, dans ce temps, on nommait par raillerie un berlingot.Balzac, Une ténébreuse affaire, Pl., t. VII, p. 554.♦ Par ext. (vx). Roulotte.❖HOM. 2. Berlingot.————————2. berlingot [bɛʀlɛ̃go] n. m.ÉTYM. 1618, berlingaux, désignant un gâteau; ital. berlingozzo « sorte de gâteau », de berlengo « table à manger », de l'anc. franç. brelenc « table de jeu de dés ». → Brelan.❖———1 (XIXe). Bonbon de forme tétraédrique, fait de sucre auquel on ajoute divers parfums. || Un paquet de berlingots. || Sucer un berlingot.2 (Mil. XXe). Emballage de forme tétraédrique, utilisé pour les liquides. || Un berlingot de lait, de jus de fruit.0 (…) dans l'enthousiasme, j'avais rédigé un texte où je comparais l'usine (qui avait la forme d'un U) à une personne, une sorte de prestidigitateur qui engloutirait des camions-citernes et les transformerait miraculeusement en petits pots de yaourt et de képhyr1, en berlingots et en bouteilles de lait (…)Marie Cardinal, les Mots pour le dire, p. 264.1. (→ Kéfir).♦ Contenu de cet emballage. || Répandre un berlingot de lait par terre.———II2 Fam. et vulg. (Av. 1867, Delvau, « pénis »; autres emplois érotiques depuis 1659, Duez). Clitoris; sexe de la femme.❖DÉR. (De II., 2.) 2. Berlingue.HOM. 1. Berlingot.
Encyclopédie Universelle. 2012.